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Recueil n° 1 – 2012 59
Si l’œuvre assumant la dimension morale d’ « iconostase » (cloison parée d’icônes séparant le sanctuaire – le
divin – de la nef – l’humain) irradie l’ensemble de l’œuvre, la série aux couleurs tendres confère aux silhouettes
un mélange de hiératisme et de douceur.
Assurément,
THEOPHANE LE GREC
et
ANDREJ ROUBLEV
ne sont pas loin. Néanmoins, l’Expressionnisme
mystique de l’artiste entoure les silhouettes de lignes douces, à peine perceptibles, signifiant les plis des drapés,
les arrachant ainsi à la pure et dure esthétique byzantine, laquelle en traçant des lignes abruptes, cinglantes,
presque cubiques, pour signifier ces mêmes plis, durcit l’image de la figure humaine, dans sa perpétuelle
recherche de gravité hiératique. Ces œuvres sont l’expression d’un voyage à Venise et du souvenir ressenti de la
culture byzantine.
SIGNES
(60 x 20 cm - 2004)